Chaji 茶事

    Chaji est une cérémonie officielle du thé où vous pourrez déguster un repas kaiseki, un koicha (thé fort) et un usucha (thé léger).
 
    Tout au long de l’année, il existe différents types de chaji qui portent des noms spécifiques selon l’heure de la journée, l’occasion ou la saison à laquelle elles ont lieu. La première cérémonie du thé tenue en janvier s’appelle Hatsugama 初 釜, ce qui se traduit par «premier chaudron». 
    C’est le seul moment où un enseignant prend le temps pour préparer le thé et un repas pour ses élèves. Habituellement, l’enseignant ne donnera que des conseils aux étudiants, c’est donc un événement unique pour les étudiants et l’hôte.
 
    Elles sont de 7 types.
    Elle débute à midi. Elle peut avoir lieu toute l’année mais avec ro, c’est la chaji la plus formelle.

 

    L’hôte accueille l’invité「mukae tsuke」 puis se purifie les mains avec le 「tsukubai」pour prendre place dans la chashitsu,「seki iri」. La cérémonie débute avec le charbon, 「sho zumi」et un repas「kaiseki」suivi d’un petit gâteau.
    Les invités sortent une première fois「naka dachi」 puis rentreront「seki iri」au son du gong. Un「koi cha」sera servi.suivi d’une recharge du charbon「gozumi」 et enfin d’un「usu cha」.
    Le total des deux parties dure 4 heures.

 

Si elle a lieu avec furo, 「kaiseki」 a lieu avant 「sho zumi」.
    Elle a lieu avec furo, lors d’un matin doux de l’été chaud.
Le début est à 6 heures du matin avec 「seki iri」 et tout de suite 「sho zumi」, un repas「kaiseki」léger,「naka dachi」pour finir avec「koi cha」et「 tsuzuki usucha」.
    Pour le kaiseki, il y a pour règle de ne pas mettre de poisson cru, car le poisson frais n'était pas disponible dès le matin, et d’omettre des choses grillées. Souvent, le repas reste simple avec une soupe et deux plats de légumes. Les tsukemono arrivent aussi bien plus rapidement.

    Elle célèbre la longue nuit d'hiver et a lieu pendant la saison du ro, de la proximité du solstice d’hiver (fin décembre) à l’établissement du printemps (début à mi février).

 

    Elle débute vers 17h-18h. Les lanternes du jardin sont allumées et les invités éclairent devant leurs pieds avec une bougie. Elle débute avec un échange symbolique de bougies entre l’hôte et le premier invité. Les invités se dirigent alors dans le jardin jusqu’au tsukubai pour se purifier les mains.
Dans la chashitsu, une lampe à huile est utilisée et une bougie pour manipuler. Pour lutter contre le froid, un thé「zencha」est servi tout de suite ; un bol de thé léger pour réchauffer les invités.
    Ensuite,「sho zumi」; un repas 「kaiseki」,「naka dachi」et pour finir 「koi cha」,「 tsuzuki usucha」.
 
    Yobanashi est la plus difficile de toutes les chaji. Il est dit que「Chanoyu prend tout son charme avec yobanashi」.

    Elle se tient tôt le matin d'une journée glaciale d'hiver pour profiter de l'aube dans la chashitsu avec ro. C'est vraiment une expérience incroyable d'être dans la chashitsu et de boire le thé pendant que la lumière du soleil commence lentement à traverser les petites fenêtres et que les ustensiles à thé commencent à paraître différents de juste avant à la lumière des bougies.
 
    On l’appelle également yogome. Elle a lieu de la fin de l’année à février et débute vers 4~5 heures du matin.
Elle commence comme yobanashi. Puis, après「seki ire」l’hôte amènera handa pour enlever le feu shitabi et procèdera comme mawari sumi ou Gozumishomō.
    Ensuite, il videra l’eau chaude du kama pour y mettre de l’eau fraîchement puisée. Par la suite, 「kaiseki」pendant laquelle les premières lueurs du jour apparaissent. Elle se poursuit comme asa cha.
    On l’appelle aussi la chaji hors du temps.
Elle a lieu après l’heure du repas : vers 9h pour le matin et 13h pour le midi.
 
    Il n’y a pas de kaiseki entière proposée et l’ordre des étapes peut changer. Le thé et les gâteaux seront au centre.
 
    Elle débute en proposant une gorgée d’eau chaude au machiai et après「seki iri」, un repas très léger est dégusté.
    L’hôte procèdera au 「sumi temae」 suivi par la dégustation d’un wagashi. Suivi d’une pause avec「naka dachi」.「koi cha」et「 tsuzuki usucha」avec omogashi et higashi pour la suite.
    Il est vraiment possible de la moduler, comme enlever nakadachi ou ajouter un dimsum avant usucha par exemple (Tenshin en japonais ; un ravioli traditionnel cuit vapeur).
    C’est un évènement qui a lieu après un autre chaji, après sollicitation d’invités n’ayant pas pu participer.
Les même ustensiles seront utilisés. Le gâteau est dégusté avant「seki ire」 . 「koi cha」et「 tsuzuki usucha」seront tout de suite servis.
    Ensuite le haiken du kakejiku est demandé. L’hôte déplacera le hanaire pour accrocher le kakejiku.
    Puis le haiken des ustensiles est présenté, sans oublier les ustensiles du sumi temae.
    Un repas très léger est servi.

    Aussi appelé buji no chaji.
Ce n’est pas une chaji prédéterminée, mais une cérémonie du thé qui accueille les invités qui viennent à l'improviste.
    Le déroulement est libre à l’appréciation de l’hôte en respectant le omote nashi. Le vrai chajin est peut-être toujours prêt à servir le thé à des amis.
    De bons amis, qui connaissent chanoyu, contribueront au projet; un invité pourrait préparer la soupe, un autre sélectionner et organiser les fleurs.
 
    Pour le kaiseki, il n'y a pas d'autre choix que d'utiliser les ingrédients à ce moment-là, et la cuisson est limitée à ceux qui peuvent être servis immédiatement aux invités. C'est une chaji très difficile pour l'hôte, qui doit faire preuve de souplesse dans de nombreuses situations comme celle-ci.

 

    Cependant, si vous pouvez accueillir calmement les invités même dans une telle situation, cela peut être une preuve que vous êtes devenu un véritable maître du thé.