Chashitsu
► L’entrée : NIJIRI GUCHI 躙り口
Traditionnellement l’entrée se fait par une petite porte carrée appelée nijiriguchi, ou "entrée rampante", qui nécessite de se pencher lentement pour entrer dans l’univers zen du pavillon à thé.
Deux autres portes donnent des entrées ; ce sont des amado venant du japon, vieilles de 150 ans. Elles sont en Hinoki (cyprès du Japon).
Au-dessus des portes, une marquise faite de bambous noués et d’écorces naturelles.
► Les fenêtres : SHOJI 障子
Grande baie shoji coulissante, produite par un artisan au Japon .
Les 2 fenêtres fixes sont aussi des shoji de qualité. Le papier dessus présente un motif de bambous entrecroisés.
► Les gouttières en bambou : TAKE TOÏ 竹樋
Elles ont été découpés dans des bambous géants provenant de la foret d’Anduze (France).
Les supports de gouttières sont en forme de phœnix, l’insigne du club Kenshinkan.
► Les tuiles décoratives : NOKIMARU GAWARA 軒丸瓦
Chaque tuile a une histoire avec sa région d’origine et ce qu’elle représente. Les symboles représentant des familles puissantes au sein de l’histoire Japon.
► Les frontons : ONIGAWARA鬼瓦
Le fronton sur l’avant, unique.
Ces deux onigawara sont plus commun. Celui du bas, plus rare, est un onigawara de la ville de Otsu, préfecture de Shiga-ken.
► L’intérieur : YOJŌ HAN 四畳半
L’intérieur a un plafond bas et aucun mobilier. Tous les matériaux utilisés sont intentionnellement simples et rustiques. Les fenêtres sont couvertes de papier shōji , ce qui permet de filtrer la lumière naturelle.
► Le plafond tombant : OCHI TENJYŌ 落ち天井
Le terme exact est kakekomi tenjō : à moitié avec une partie plate et une partie inclinée.
Le plafond est recouvert de bandes d’écorces et de bambous noués par de la corde en palmier.
Un morceau de buis de plus de 200 ans (France) vient marquer le rebord du plafond.
► L’alcôve surélevée : TOKONOMA 床の間
Le tokonoma permet de mettre en valeur un rouleau de calligraphie ou de peinture au pinceau, et un arrangement de fleurs simple appelé chabana.
Le plafond du tokonoma est en osier. Au-dessus des convives, le plafond est en bambou tressé.
Poutre supérieure, Otoshi gake, de plus de 300 ans provenant d’un vieux château de la région bourguignonne.
► Etagères et armoire : CHIGAIDANA 違い棚 et TENCHI BUKURO 天地袋
Les étagères séparées sont reliées par ebi zuka (la queue de crevette) creusée dans un morceau de bois. Elle représente, à l’image du Titan Atlas, le bol de thé portant le globe terrestre. Les hikite des portes sont en forme de fleur impériale avec une laque rouge à l’intérieur et un panneau or.
► Séparation entre le meuble et le tokonoma
Des morceaux de bambous tigrés enchevêtrés et une branche de bois d’olivier viennent créer une ouverture.
Sur la gauche au mur, des morceaux de bois de mélèze, provenant du département.
A droite, un tronc d’acacia haut de trois mètres.
Les poignées des portes donnant sur l’extérieur sont gravées avec un motif de fleur typique des dessins de l’époque fin edo (1850).
► Les 6 clous / crochets traditionnels : WAKUGI 和釘
Jiku kugi (kake jiku)
Hana kugi (Fleurs sur le tokobashira)
Naka kugi (pour petit kakejiku)
Yanagi kugi (Saule du nouvel an, à l’angle)
Hana hiru kugi (fleurs suspendues)
Kama hiru kugi (chaudron suspendu)
► Foyer pour l’hiver : RO 炉
Un foyer enfoncé (炉 ro) est situé dans le tatami adjacent au tatami de l'hôte pour une utilisation par temps froid. Ce foyer est recouvert d'un tatami ordinaire et n'est pas visible pendant les mois chauds, lorsqu'un brasero portable ( 風炉 furo) est utilisé à la place.
Le foyer reçoit un charbon spécial n’émettant pas d’odeur ni de fumée.
► Papier protecteur : KOSHIGAMI 腰紙
Koshigami de très haute qualité venant de Kyōto.
Makimono historique très rare datant de 1789 pour protéger le bas de mur.
Celui-ci représente l’histoire du japon en partant des dieux, de l’influence de la chine et détaille les arts traditionnels.
► La salle de préparation : MIZUYA 水屋
Mizuya basé selon les mesures au Japon avec du bois de chêne ancien, buis vieux de 200 ans, bois d’ébène du Japon, bois rouge du brésil, mélèze provençal.
Le mizuya est un lieu propice à l'exécution de tâches liées à la cérémonie du thé, telles que le lavage de divers ustensiles et fournitures. Il est également utilisé pour la préparation finale des wagashi qui seront servis lors d’une cérémonie du chanoyu (comme les couper, les ranger dans des assiettes, etc.); pour organiser, préparer et (dans certains cas) stocker les fournitures de thé; et, dans le cas de fonctions destinées à de grands groupes de personnes, pour préparer rapidement de nombreux bols de thé à servir aux invités.
Kamidana d’époque EDO (+170 ans) au sein du Mizuya
► Les portes de séparations : FUSUMA 襖 et MISU 御簾
Fusuma peintes à la main par un artiste connu. Provenance : Japon.
Misu (époque Meiji 150 ans) installés pour l’été. On appelle aussi ZASHIKI SUDARE 座敷簾
► Les séparations au-dessus des fusuma : RANMA 欄間