Historique
► Les origines du Matayoshi Kobudō
La tradition de la famille Matayoshi commence avec Taisō Shinbu 太宗眞武 (Ufugusuku Aji Shinbu, fin 14e~début 15e).
Il établit la lignée familiale des 麻「MA」, de la maison DANA 田名家.
Les générations suivantes ont servit comme officier militaire dans la dynastie Ryūkyū (1429-1879) jusqu'à la fin du shogunat Tokugawa ; ils servaient un rôle d’orientation dans les stratégies militaires et les arts martiaux au sein de la garde royale.
À partir du milieu de la dynastie Qing (~1796), le commerce est devenu actif principalement dans la région de Fúzhōu en Chine, et il y avait plus d'opportunités de migration mutuelle, et les échanges culturels entre la culture continentale et Ryūkyū sont nés., c’est au travers, que les techniques de poings se sont rapidement développées et c’en utilisant le kung fu de Shàolín du Sud comme le ventre d’une mère que le Kingai ryu de Ryūkyū a été formé.
Le 6e successeur, Gima Uēkata Shinjō 儀間親方眞常 (1557-1644), est une figure historique très important car il est l’un des 「cinq grands hommes d’Okinawa 」et surnommé le 「père de l’industrie d’Okinawa」.
Universitaire-officiel de Ryūkyū connu pour avoir introduit à Okinawa un certain nombre de produits et techniques agricoles et textiles importants.
Gima Uēkata Shinjō
En 1605 Noguni Sōkan introduit la patate douce depuis la Chine à Ryūkyū ; Gima a joué un rôle de premier plan dans la diffusion des techniques de culture de la patate douce dans tout le royaume.
Il étudia pendant 15 ans la manière de la cultiver.
A cette époque, les habitants souffraient de la faim. Les cultures ne poussent pas à cause des typhons fréquents. "Comment se débarrasser de la faim chronique" était la plus grande préoccupation à l'époque.
Eventuellement, la patate douce qui a été cultivée avec succès est allée à Satsuma et est devenue connue sous le nom de «Satsuma imo» et, comme à Ryūkyū, a sauvé les habitants de Satsuma de la famine. Par la suite, elle se propagea dans la région du Kantō et sauva la vie de nombreux ancêtres lors la grande famine Tenmei.
En 1609, en raison de l'invasion de Ryūkyū par la clan Shimazu, le roi Shō Nei (1564-1620), fut emmené à Satsuma.
Pendant son séjour, Shinjō, qui l'accompagnait, a enquêté sur les conditions réelles de l'industrie cotonnière de Satsuma et a ramené les graines de coton à ce moment-là. Il rapporta ensuite des graines de coton et des techniques de tissage, marquant le début du développement des Arts textiles kasuri d' Okinawa.
En 1623 , il envoya en Chine un certain nombre d'étudiants de son propre village de Gima pour étudier les techniques de production du sucre.
Après avoir essayé les techniques lui-même, il travailla à diffuser les connaissances dans tout le royaume, le sucre devenant rapidement l'un des principaux produits de Ryūkyū.
Gima Shinjō est décédé tranquillement à l'âge de 88 ans.
Le 9e successeur, Gima Chikudun Pēchin Shindai 儀間筑登之親雲上眞代 établit la branche familiale MATAYOSHI 又吉.
Ainsi au sein de la famille 「MA」se retrouvent les DANA (principale), GIMA, ISHIMINE, TAWADA, TOGUCHI, MATSUMURA.
De la fin de la dynastie du royaume de Ryūkyū (~1800) au début de l‘ère Meiji (~1880), le 13e successeur, Matayoshi Chikudun Pēchin Shintoku 又吉筑登之親雲上眞得 et son fils Matayoshi Pēchin Shinchin ont fait un effort pour préserver les techniques martiales et les variétés d’armes.
L’art des armes de la dynastie Ryūkyū a été complété en combinant les arts martiaux de Yamato et les techniques traditionnelles chinoises.
Le 15e successeur Matayoshi Shinkō 又吉眞光 et son fils Matayoshi Shinpō 又吉眞豊 ( se sont efforcés à le développer et le diffuser.
Shinkō Matayoshi (1888-1947) était un artiste martial exceptionnel qui a démontré à deux reprises les arts martiaux d'Okinawa devant la famille royale japonaise, ce qui lui a valu une réputation inégalée et le surnom de “Kama nu Matehi”.
Son fils Matayoshi Shinpō (1921–1997) a continué l'héritage familial de l'expertise martiale et grâce à l'organisation et à la diffusion de Kobudo, il est devenu l'un des maîtres les plus connus et les plus respectés d'Okinawa.
► Du XIVe siècle à nos jours
Pour comprendre l'évolution du kobudō, il faut revenir sur l'histoire des îles Ryūkyū. Avant 1429, Okinawa était divisée en trois royaumes distincts, Nanzan, Chūzan et Hokuzan. Chacun d'eux était gouverné par des seigneurs régionaux exerçant leur pouvoir sur les autres.
Ainsi, Okinawa était en guerre constante pendant de nombreuses années. Ce n'est qu'en 1429 que Shō Hashi, le roi de Chūzan, a conquis Hokuzan et a finalement uni les trois royaumes en un seul.
Ce fut le début d’une période connue comme «l'âge d'or du commerce». Pendant cette période, Okinawa a prospéré dans le commerce avec la Chine et finalement est devenue un état tributaire.
Cependant, tout cela s'est terminé lorsque le chef féodal japonais,Toyotomi Hideyoshi, a ordonné au royaume de Ryūkyū de le soutenir dans l'invasion de la Corée.
Comme ce royaume était déjà un état tributaire de la Chine, les Okinawaiens ont décliné car ils ne voulaient pas perdre leur relation avec la Chine.
Cette mauvaise relation avec le Japon a finalement conduit à l'invasion du royaume de Ryūkyū par le clan Shimazu de la province Satsuma. Cette invasion a eu lieu en 1609 où trois mille guerriers de Satsuma ont mis les voiles pour le royaume de Ryūkyū.
C'est à partir de cette période de leur histoire qu'Okinawa est devenue un état tributaire de la Chine et du Japon; le Japon ayant le contrôle à travers le clan Shimazu.
Ils ont alors interdit à la classe samurai d’Okinawa (les Pēchin) de porter et d'utiliser des armes.Il semblerait plus que probable que la classe Pēchin ait développé l'art du kobudō, plutôt que la classe des roturiers Heimin.
Bien que le Japon ait fermé ses relations commerciales avec la plupart des pays du monde extérieur, les voyages étaient toujours possibles pour les Pēchin. Ils avaient la capacité de voyager dans des endroits comme la Chine, l'Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande où ils pouvaient étudier et importer des méthodes d'arts martiaux, comme la main vide (karate) et l'utilisation d'armes (kobudō). La plupart des entraînements étaient faits en secret et les styles transmis principalement de maître à disciple. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bataille d'Okinawa a dévasté l'île, et à cause de cela, un certain nombre de systèmes se sont éteints. Cependant, certains ont survécu et sont pratiqués à ce jour ; leurs enseignements provenaient d'éminents Maîtres, tels que Matayoshi Shinpō et son père Shinkō ; Shinken Taira ; Inoue Motokatsu ; pour n'en nommer que quelques-uns.
► Généalogie : succession des sōke
1. Ufugusuku Aji Shinbu 大城按司眞武 (14e siècle-15e siècle)
2. Ufugusuku Shi Shinsō 大城子眞宗 (1411-?)
3. Gima Taira Pēchin Shinpuku 儀間平良親雲上眞福(1451-1535)
4. Gima Pēchin Shinmō 儀間親雲上眞孟 (1494-1577)
5. Gima Pēchin Shinmei 儀間親雲上眞命 (1513-1595)
6. Gima Uēkata Shinjō 儀間親方眞常 (1557-1644)
7. Gima Satonushi Pēchin Shinshi 儀間里之子親雲上眞之 (1585-1633)
8. Gima Pēchin Shinji 儀間親雲上眞時 (1612?-1671)
9. Gima Chikudun Pēchin Shindai 儀間筑登之親雲上眞代
10. Matayoshi ... Shin’ei 又吉...眞盈
11. Matayoshi ... Shinjun 又吉...眞順
12. Matayoshi ... Shinyū 又吉...眞邑
13. Matayoshi Chikudun Pēchin Shintoku 又吉筑登之親雲上眞得 (1786-?)
14. Matayoshi Pēchin Shinchin 又吉親雲上眞珍 (1844-?)
15. Matayoshi Shinkō 又吉眞光 (1888-1947)
16. Matayoshi Shinpō 又吉眞豊 (1921-1997)
17. Matayoshi Yasushi 又吉靖 (1965~)
► Un kamon (insigne) spécifique