Katori shintō ryū, école fondée au milieu du XVe siècle est l’école de samurai par excellence. Ceci d’une part grâce aux techniques enseignées, et d’autre part, grâce à l’esprit dans lequel elles sont transmises.

     Cette école est encore méconnue par rapport à d’autres arts martiaux japonais car ce ne fut qu’à partir des années 60 qu’elle ne se dévoila au monde, lorsqu’elle fut élevée au rang de trésor culturel immatériel du japon.

     Elle existe depuis 600 ans. La pratique soucieuse et assidue de 20 générations a permis d’y protéger fidèlement le sens, la stratégie, la philosophie, l’éthique, l’âme de l’ancestral guerrier au Japon.

   Comment se déroule l’apprentissage lors des cours ?

     Les techniques de cet art sont assimilées à travers l’apprentissage de kata (forme) à deux ou seul.
     On débute par le maniement du sabre en bois face à un partenaire.

     Si au début, l’esprit se focalise sur l’apprentissage de nouvelles techniques et le maniement de son propre corps, rapidement, on acquière des réflexes et les kata peuvent se travailler à des rythmes intenses et plus éprouvants.


     Une fois que le kata sera suffisamment maîtrisé, le monjin (élève) pourra progresser vers le kata suivant. Les techniques (kata) s’étudient dans un ordre strict, correspondant à leur niveau de complexité et des compétences développées au travers.

     A partir de quel âge et jusque quand peut-on pratiquer ?

     Il faut être capable de se concentrer pendant une heure et d’être sérieux lorsque l’on travaille avec un outil représentant une arme.
     Au Japon, on devenait samurai vers l’âge de 13 ans… Il est possible de commencer vers 9 ans si l’enfant est sérieux dans ses motivations.

     Katori shintō ryū est une très belle discipline praticable à tout âge et toutes conditions physiques.

     Le fondateur de l’école est mort à 102 ans (en 1488 !) et encore aujourd’hui (2021), maître Ōtake Risuke nous le prouve en continuant à pratiquer et enseigner, avec une forme exceptionnelle, à l’âge de 95 ans.

    De part le sérieux de ce noble art, la pratique et l’enseignement répondent à des consignes strictes.

     Au Japon, la transmission est assurée par  sensei et son fils ŌTAKE Nobutoshi sensei, fils aîné de l’illustre ŌTAKE Risuke du dōjō Shinbukan.
     Le professeur du dojo, Hugo VANDECASTEELE a été nommé successeur officiel de Christian Oddoux par celui-ci  et désigné SHIDOSHA pour la France en avril 2022.

En 2023, Nobutoshi sensei lui remet le diplôme final de MENKYO en validant la connaissance de la totalité des techniques de l’école.