Les maîtres
Né à Kakinohana chō dans la ville de Naha le 18 mai 1888. en tant que troisième fils de Shinchin duquel il reçu une instruction aux arts martiaux. Il grandit à Senbaru, village de Chatan. Il fut introduit à la tradition familiale du Kenpō et des armes par son grand-père Shintoku et son père Shinchin.
Il appris le bō-jutsu et Ue-ku jutsu d’un frère d’arme de son grand-père Shintoku, le guerrier Agena Chokuhō de Gushikawa-shi ; il appris aussi l’art du sai et du kama. L’art de la rame de Chikin Akachu est une technique héritée de son père en tant que technique représentative de la famille Matayoshi.
Shinkō a transmis Kubō no kon, Yonegawa (Yunigawa) no kon et Yara no kon de par son père. Il appris l’art du tonkua et du nunchaku auprès du guerrier Irei.
Il s'est familiarisé avec les arts martiaux dès son plus jeune âge et a eu de nombreuses occasions d'entendre des histoires sur les arts martiaux en Chine continentale et il est ainsi devenu désireux de voyages.
En 1904, sur la recommandation de son ami Go Kenki, qui avait lancé une entreprise de thé dans la ville de Naha, il s'installe à Fúzhōu, dans la province de fújiàn après avoir traversé Sakhaline, la Mandchourie, Shanghai, Annan. Il avait 17 ans.
Ainsi, en Mandchourie, il vécut avec des cavaliers brigands (servant de milice locale) et apprit l’art de monter à cheval (bajutsu), le lancer de couteaux (shuriken), le lasso (nagenawa jutsu), le suruchin.
A Fúzhōu, il reçut l’enseignement de Go Kōki, le père de Go Kenki en boxe Shàolín de Fújiàn (Shàolín du sud).
Il rencontra par son intermédiaire le maître Kingai Rōshi (un co-disciple de Shū Shi Wa) qui lui apprit principalement les formes du tigre et de la grue ainsi que sanchin et la boxe de Shàolín du sud. Dans l’enseignement de Rōshi, il y avait le secret de 「dajin hō」: une science de la physiologie humaine utilisant les points vitaux, c’est une méthode dangereuse pouvant tuer. Shinkō étudia aussi la pharmacopée chinoise, l’acupuncture et la moxibustion.
Lors d‘un retour temporaire au Japon, il démontra l’art du kama et du tonkua lors de la cérémonie de l'avènement de l'empereur Taishō en 1916.
En 1921, lorsque l’empereur Shōwa était encore prince héritier et fit une visite à Okinawa, Shinkō démontra le kobudō et ainsi ce fut une énorme réussite pour le monde du kobujutsu d’Okinawa.
Il retourna ensuite à Fúzhōu où il apprit de Kingai Rōshi les armes du nunti, tinbe- et ryūsei.
En 1934, il retourna définitivement au pays. Tout en travaillant comme marchand commercial, il échange avec d’autres maîtres.
On le surnommait 「Kama nu Mate-shi] ou encore 「Senbaru Mate-shi」.
Il fut le premier sōke du Kingai ryū. Il décéda en 1947 à l’âge de 59 ans.
Né en décembre 1921 à Kina, village de Yomitan.
Dès l'âge de 7 ans, il pratique le kobudō sous l’enseignement strict de son père.
A ce moment-là, Maître Kyan Chotoku enseignait le karate dans le village voisin, il y est entré comme disciple et s’efforça à s’entraîner. Aussi, en 1938, il reçut l’enseignement de la boxe de Shàolín du sud par Go Kenki.
Au décès de son père, il devient le deuxième sōke du Kingai ryū.
En 1957, Shinpō sensei enseigna le kobudō d’Okinawa dans la ville de Kawasaki, préfecture de Kanagawa-ken, et s’efforça à le populariser et développer.
En 1960, il retourne à Okinawa et commence à enseigner le kobudō (au dōjō Gōjū ryū de Higa Seikō).
En 1970, il crée la 「 Ryūkyū Kobudō renmei 」et l'année suivante, le 1er kobudō enbu taikai (démonstration) aura lieu pour commémorer le 25e anniversaire de la mort de Matayoshi Shinkō.
Il donne une participation spéciale aux premiers championnats du monde de karate à Tōkyō avec le kata d’ue-ku (rame) en octobre 1970. L’année de la rétrocession d'Okinawa au Japon, en mai 1972, la Fédération de Ryūkyū Kobudō change en 「Shadan hōjin (société) Zen (tout) Okinawa Kobudō Renmei」, et en devient le président.
En tant que société spéciale de droit civil sous la juridiction du Conseil préfectoral de l'éducation d'Okinawa, l’association a été créée dans le but de préserver, diffuser et développer le kobudō d'Okinawa et de promouvoir l'amitié mutuelle entre les membres.
Le 20 juillet 1975, il reçoit une lettre d'appréciation du gouverneur de la préfecture d'Okinawa (Chōbyō Yara) pour sa coopération dans la construction du pavillon d'Okinawa à l'exposition océanique internationale à Okinawa.
En 1976, il a créé le siège de la Fédération d'Okinawa Kobudō (Kōdōkan) comme base de ses activités. Enquêter et transmettre l'essence du kobudō d'Okinawa, former l'esprit et le corps des jeunes avec les biens culturels immatériels laissés par les prédécesseurs, cultiver l'esprit de servir la société et, ensemble, de nombreuses réalisations sont accumulées pour parvenir à développer et diffuser la légitimité du kobudō.
Ainsi, en tant que seule organisation d'arts martiaux d’Okinawa à avoir une personnalité juridique, visant à diffuser le kobudō d'Okinawa à l'étranger, il œuvra pour des démonstrations en Amérique du Nord et du Sud notamment à Hawai lors de la démonstration du 「85e anniversaire des immigrants à Hawai」. En outre, il rempli des missions sociales telles que des démonstrations caritatives comme la restauration du château de Shuri et la construction de l'Okinawa Kenjin Kaikan en Argentine.
Le 7 mai 1978, il reçoit un certificat de reconnaissance au cours de la cérémonie de mémoire des 25 ans de la mort du fondateur du gōjū ryū, Miyagi Chōjun, au Meiji jingū kaikan.
Le 10 juin 1987, il a été nommé responsable de la branche d'Okinawa par le président du Dai Nippon Butokukai, Higashifushimi Jigō, et reçoit le titre de Hanshi.
Le 29 avril 1994, il donne une participation spéciale à la démonstration célébrant les 1200 ans de la fondation de la capitale Heian (Heian Jingū Butokuden) et se voit décerné une lettre de remerciements et un makimono du président du Dai Nippon Butokukai (Higashifushimi Jigō).
Il recevra aussi une lettre de remerciement du président du 1er championnat du monde de karate et kobudō d'Okinawa en août 1998.
Il est décédé le 7 septembre 1997 à l’âge de 76 ans. Et il recevra à titre posthume une lettre de remerciements du président du Dai Nippon Butokukai (Higashifushimi Jigō).
Né en mars 1934 à Nishiharachō, Okinawa.
Un des pionniers de l’histoire du karate Uechi ryū, nommé 10e dan en septembre 2005.
Lors de la fête de fin d'année organisée par le Uechi-ryū Wakasa Shūbukan (son dōjō), en décembre 1966, avait été invité Akamine Takaaki, un des meilleurs élèves du dōjō Gōjū ryū de Higa Seikō, qu’Itokazu sensei avait rencontré par relation avec Itokazu Seiki. Celui-ci participa à l’évènement accompagné de Matayoshi sensei.
Ce fut la première rencontre au cours duquel il ne sentit aucun mal à l’aise et garde en souvenir la personnalité de Matayoshi sensei comme douce et humoristique (pleine de vie), une bonne
impression.
Il devient rapidement ami avec le maître et en arriva à rendre une visite d’étude au dōjō de Yogi, dans la ville de Naha. Profitant de cette opportunité, il tourna son ambition vers le kobudō et redevint élève en cherchant l’enseignement de Matayoshi sensei.
Itokazu Seikō s’inscrit officiellement comme élève au Ryūkyū Kobudō Kōdōkan honbu dōjō en 1970.
A cette époque, l’entraînement était rude. Il avait lieu 365 jours par an. Itokazu sensei s’entraînait au Kobudō le jour et le soir dans son dōjō.
En novembre 1991, Matayoshi sensei, à travers la Zen Okinawa Kobudō Renmei lui remet le grade de 8e dan Hanshi et le 15 janvier 1994, il est nommé au grade de 9e dan.
Itokazu Seikō sensei a créé le kata suruchin no kata.
Il décèdera le 9 mai 2023.
Né le 24 août 1939 dans le quartier de Hantagawa à Okinawa.
Karate
A l’âge de 16 ans (1955), il commence le karate Matsubayashi ryū avec Nagamine Shōshin.
En 1959, il rejoint le dōjō d’itokazu Seiki sensei et débute le Uechi ryū. Nommé 5e dan et shihan par Uechi Kanei en 1965, il reçoit l’autorisation d’ouvrir son dōjō, Shūbukan, en 1966.
Aussi, à l’âge de 31 ans, il se verra remettre le grade de 5e dan par la fédération 「Zen Okinawa Karate dō renmei」. Il est nommé 9e dan hanshi de karate en février 1989 par Itokazu Seiki.
Kobudō
En 1964, il commence le kobudō avec Matayoshi Shinpō sensei.
En 1971, Matayoshi sensei, à travers la Zen Okinawa Kobudō Renmei lui remet le grade de 5e dan Renshi.
Le 15 mai 1972, il reçoit l’autorisation d’ouvrir son dōjō de Kobudō.
En 1974, il est nommé shihan par Matayoshi sensei.
En 1987, Matayoshi Shinpō sensei lui décerne le grade 8e dan Kyōshi.
Responsabilités
De 1980 à 1986, il assure la fonction de président du conseil d’administration du 「Pangainun ryū karate dō renmei」et vice-président en 1988.
De 1980 à 1990, il sert comme vice-président de la「Shadan hōjin (société) Zen (tout) Okinawa Kobudō Renmei」.
Le 28 avril 1987, il est nommé vice-responsable de la branche d'Okinawa du Dai Nippon Butokukai.
Le 1er septembre 1991 est établie la 「Okinawa Kokusai Karatedō renmei」, il en est nommé vice-président ; et président en septembre 1992.
D’avril 2006 à mars 2010, il assure la fonction de président du conseil d’administration du 「Uechi ryū kei karate dō rengō kai」.
Il effectua de multiples démonstrations à des évènements de 1969 à 1989, en particulier au kata chikin akachu no ue-ku di.
C’est à partir de 1986 qu’il démontre son propre kata kobu no ue-ku di.
En 1989 est créé son groupe 「Okinawa kōnan ryū karate dō kobudō Kōbukai」.
Le 6 août 2000, à l’occasion des 35 ans de son dōjō, il inaugure son style, le Kōbu ryū et s’en nomme sōke.
Nommé 10e dan karate et kobudō en 2013.
De mars à avril 1983, avec d’autres maîtres, il fait une présentation du karate et du kobudō en Argentine, Brésil, Vénézuéla, Pérou et Etats-Unis.
Il vient en France en octobre 2019 pour y donner 3 séminaires.
Son représentant en Europe est Jean Smith, Kobukai Europe.
Né le 20 avril 1948 à Okinawa.
En mai 1968 qu’il devient élève de sensei Itokazu Seikō au dōjō Uechi ryū karate dō Wakasa Shūbukan.
Il rejoint la 「Zen Okinawa Kobudō Renmei」et débute le Kobudō en 1970.
Il déménagera à Sakai-shi, Osaka pour des raisons professionnelles.
En août 1985, il ouvre son dōjō à Osaka, le 「Sakai Shureikan」et démarrera le 1er septembre. Il devient le référent du Matayoshi kobudō pour la région du Kansai et Shikoku.
Le 15 décembre 2014, il est nommé 8e dan kyōshi de Sōke Matayoshi kobudō, Kōdōkan.
Le 15 avril 2015, il reçoit le 8e dan kobudō du Dai nippon butokukai et le 17 décembre 2019 est nommé hanshi.
Il commença l’apprentissage avec Itokazu Seikō sensei aux kihon puis les kata Shūshi nu kun et nichō sai.
Ensuite, il ira s’entraîner aussi au Hantagawa dōjō avec Kinjō Takashi sensei. Il y étudie les 5 kata de bō, 1 kata de tonkua, 2 kata de sai, nunti et ue-ku.
Il poursuit avec Matayoshi Shinpō sensei au Kōdōkan l’étude de ue-ku, kuwa, sansetsukon et kama nu ti.
Il effectue de nombreuses démonstrations lors d’évènements officiels, notamment 2 fois par an au sein du Dai Nippon Butokukai en tant que représentant du Matayoshi Kobudō au Japon.
Le kata original du santsesukon de Matayoshi sensei n’incluant pas assez de techniques avec cette arme, il crée son propre kata, correspondant à sa dynamique.
Puis à travers sa réflexion et expérience, il crée un kata tonfa- yon incluant les mouvements des hojo undō inutilisés jusque là et une saisie inversée.
Il crée aussi un kata avec une arme rare du matayoshi kobudō : nagakama nu ti.
Il donne des séminaires aux Etats-Unis, à Okinawa, à Kōchi puis, en France, en juillet 2016, avril 2017, mars 2018 et mars 2019.
Né le 14 septembre 1982 à Grande-Synthe (Nord).
Il rentre dans les arts martiaux à l’âge de 12 ans avec le jūjutsu.
Déménage au Japon en 2007, où il y poursuivra ses études martiales.
En octobre 2008, il rejoint le dōjō de Murayama sensei, Sakai Shureikan, afin d’y étudier le kobudō.
Entre 2008 et 2013, auront lieu de nombreuses démonstrations publiques au Japon auxquelles il présente diverses armes du Matayoshi kobudō.
Participe aux 1er championnats du monde Matayoshi kobudō le 23 octobre 2011 et fini 1er de sa catégorie en bō et 1er en sai.
C’est cette même année qu’il rencontre Itokazu Seikō sensei et qu’il débute l’apprentissage du suruchin.
Il apprend le kata d’Itokazu sensei tout en l’agrémentant de nouveaux mouvements complémentaires.
Il retourne en France en 2013, sur Manosque où il crée l’association Kenshinkan.
Depuis 2016, il invite chaque année Murayama sensei pour dispenser un séminaire international de Kobudō.
Suivant les pas de son maître, il s’investit activement dans la recherche du kobudō et en 2019 crée un kata au yonsetsukon ; puis en 2020 un kata au tekko, au kuruman bō. Il recherche ensuite sur les armes ryūsei, suruchin kama et chichi.
Depuis 2019, il s’adonne à la didactisation du Matayoshi Kobudō avec la réalisation de vidéos avec Murayama sensei et la création d’un livret pédagogique du kobudō.
grades japon : 2010 1er dan, 2017 2e dan, 2018 3e dan, 2020 4e dan, 2023 5e dan